Origine de la commune de Landrévarzec

dimanche 14 décembre 2014

Histoire de la création de la commune de Landrévarzec.


Histoire de l’origine de la commune de Landrévarzec / Istor orin kumun Landrevarzeg

"Acheté, selon un acte du Cartulaire de Landevennec, au roi Gradlon par un "transmarin", c’est-à-dire un Breton insulaire, appelé Harthuc (qu’il faut lire Harzuc) qui lui donna son nom, le territoire de Landrevarzeg n’était alors qu’un "quartier" ou tref de la paroisse de Brieg, renfermant vingt-deux fermes. Légué à sa mort par le même Harthuc au roi Gradlon, celui-ci en fit don à l’abbaye de Landevennec. Un établissement monastique ou lann y ayant été fondé, le lieu prit le nom de Landrevarzec." (Bernard Tanguy, dictionnaire des noms de communes du Finistère).

La description ci-dessus montre bien l’origine de Landrévarzec dans les années précédant l’an 1000 (le Cartulaire de Landevennec date du 11ème siècle). Mais la paroisse elle-même, en tant que structure, n’a été créée, d’après l’étude de différents documents réalisée par André Cornec, qu’entre les années 1249 et 1395. Le territoire de cette paroisse n’avait pas grand-chose à voir avec les délimitations que l’on connaît aujourd’hui. En effet sa délimitation au nord comprenait les fermes de Kerzoualen, Lumunoc’h, La Madeleine, Kerbernez et même Kergolo. A l’est elle englobait tout le quartier de Treflez (Trolez aujourd’hui). Par contre le quartier de Quilinen, qui était une trêve de Briec, n’en faisait pas partie.

La révolution de 1789 bouleversera ce schéma en supprimant les paroisses de Landrévarzec ainsi que la trêve de Quilinen et en créant la commune de Briec qui incluait à cette époque les communes actuelles de Briec, de Landudal et de Landrévarzec. La population, très mécontente de devoir faire de longs déplacements, à pied bien sûr, sur des chemins parfois boueux, pour tous les événements de la vie (baptême, mariage, décès) commence à faire des propositions. Ainsi en 1806 les membres du conseil municipal du canton (sic) de Briec écrivent à l’évêque de Quimper pour lui demander de créer une "succursale" à Quilinen. Dans leur argumentation ils mettent en avant que Quilinen est bien plus centré que Landrévarzec (qui se trouve trop près de Briec) et surtout que l’église de Quilinen, contrairement à celle de Landrévarzec, possède "ses cloches et son horloge". "Bien sûr", poursuivent-ils, "la maison du curé à été vendue mais les héritiers de l’acquéreur sont content de s’en dessaisir". La résistance "landrévarzecoise" se met en route aussitôt, menée vraisemblablement par le Marquis de Ploeuc, et les échanges de courriers se multiplient entre les habitants, la fabrique de Briec, l’évêque, le préfet, etc... Il faudra tout le poids du Marquis pour qu’enfin soit prise, en 1841, la décision de créer la paroisse de Landrévarzec.

Mais les conflits se poursuivent entre les habitants de la paroisse de Landrévarzec et la municipalité de Briec. Ces conflits sont surtout centrés autour des problèmes d’école(s) et de rénovation des monuments religieux. Ils prendront une tournure plus officielle en 1856, sous la forme d’une pétition, demandant la création d’une commune à Landrévarzec. Dès 1859 un adjoint spécial est nommé mais il faudra attendre le 25 mai 1893 pour que la commune de Landrévarzec soit enfin créée.